1er dimanche de Carême

Le texte    Marc 1, 12 – 15   (Les mots en italique sont plus proches de l’original que ceux du missel)

Jésus venait d’être baptisé. Aussitôt l’Esprit le chasse au désert. Et dans le désert, il resta quarante jours, tenté par Satan. Il vivait parmi les bêtes sauvages (1) et les anges le servaient (2).  Après que Jean eut été livré (3), Jésus partit pour la Galilée proclamer « la Bonne Nouvelle de la venue prochaine du Royaume ou du Règne de Dieu (4) ». Il disait : « Le temps est accompli : le Règne de Dieu s’est approchéChangez de mentalité et croyez à la Bonne Nouvelle. »

(1) Un texte ancien non biblique présentait l’agressivité des bêtes sauvages comme une conséquence du péché. Selon ce texte, avant leur « péché », nos premiers parents vivaient en paix avec ces animaux qui ne mangeaient d’ailleurs que de l’herbe.

 (2) L’image des anges qui le servaient va dans le même sens, annonçant ainsi qu’un monde de paix avait commencé.

(3) Le verbe « livré » à la voix passive, les évangélistes l’ont utilisé pour faire comprendre que si l’arrestation et la condamnation de Jean, comme la passion de Jésus, étaient des œuvres bien humaines, elles s’inscrivaient quand même dans le plan de Dieu.

(4) Ces mots entre guillemets  «Bonne Nouvelle de la venue prochaine du Royaume ou du Règne de Dieu » résument parfaitement ce que fut l’annonce essentielle de Jésus..

EN CE TEMPS DE CAREME, AYONS A CŒUR DE PARTICIPER A L’AIDE  QUE NOTRE EGLISE COMPTE APPORTER A LA REGION DEVASTEE DE HAÏTI, POUR LE REDRESSEMENT DE CE PAYS. N’HESITONS  PAS A ETRE GENEREUX SOIT/ET LORS DE LA COLLECTE PAROISSIALE SOIT/ET PAR UN VIREMENT AU COMPTE  ENTRAIDE ET FRATERNITE BE68 0000 0000 3434.

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L’homélie.

En sortant de l’eau après son baptême par Jean Baptiste, Jésus s’est senti complètement imprégné de la présence de l’Esprit de Dieu. Celui-ci l’envoie alors au désert pour y préparer pendant « quarante jours » sa  mission dans le monde. Ce qui rappelle les quarante années de désert du peuple d’Israël. C’est là, raconte la Bible, qu’Israël, enfin libre, fut tenté. Tenter de  placer son avenir dans la force politique et militaire et dominer la région, ou s’en remettre aux mains de Dieu et promouvoir justice, paix et fraternité. Mais la Bible précise que le peuple hésita perpétuellement à faire ce choix.

Au début de sa vie publique, Jésus est mis, lui aussi, devant une même tentation. Et là où Israël avait constamment hésité, Jésus n’hésita pas à choisir de s’en remettre totalement à Dieu. Ce qui signifiait pour lui : se mettre au service des pauvres, des petits, des derniers. Plus tard, notre Eglise, en succédant à Jésus, aura à faire le même choix. Ou marcher sur les traces de Jésus par le service des pauvres, ou servir sa propre gloire en accumulant pouvoir et richesses.

Mais, nous ne le savons que trop, la hiérarchie de notre Eglise a le plus souvent oublié les pauvres et cherché la richesse et le pouvoir. Enfin, aujourd’hui, à chaque Carême, c’est à notre tour d’être tenté et mis devant le même choix : ou nous laisser séduire par la sécurité que donne l’argent ou partager avec les pauvres.... Nous y reviendrons.

Au centre de l’évangile de ce jour », Jésus annonce la merveilleuse bonne nouvelle que Dieu est notre Père, qu’il nous aime toutes et tous passionnément, et cela sans aucune exception. Malheureusement, 2000 ans après l’annonce ce merveilleux message d’amour de Dieu, nombreux sont les baptisés qui, aujourd’hui encore, en sont à avoir peur de Dieu et du feu éternel  Comme si un Père pouvait un jour punir ses enfants.

Cela d‘autant plus que pour annoncer que « le temps est accompli » Jésus utilise un mot tout à fait particulier. Il utilise le mot grec « kaïros ». Mot qui signifie un temps béni, un temps de bonheur, un temps de grâce. Oui, nous dit Jésus, pour le monde entier, un temps de grâce est arrivé, le temps du Royaume de Dieu. Ce Royaume qui apparaît dès ici-bas, dès que des êtres humains, quelles que soient leurs convictions religieuses, se mettent à partager, à s’entraider. C’est le temps où l’amour de Dieu se met à naître ici-bas.

Une fois de plus donc, Dieu propose à notre Eglise de, pendant quarante jours, rendre ce monde, plus juste fraternel et solidaire. Aussi, par le biais d’Entraide et Fraternité,  reviendra-t-elle souvent sur un pays archi-pauvre : Haïti. En effet l’économie de ce pays est en panne depuis deux siècles, surtout à cause du pillage fait par les Etats-Unis et nos pays occidentaux.

De plus Haïti a été ravagé, il y a quelques années, par un tremblement de terre désastreux.  Au nom de Jésus, notre Eglise nous invite donc à faire preuve de générosité. Comme jadis, les Hébreux, comme Jésus ensuite, notre Eglise est toujours mise devant le même choix : ou en rester à un prudent « chacun pour soi »  ou oser  un partage généreux avec le peuple le plus pauvre de la terre...

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